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TEXTES

Catherine Fourniau s’adresse à notre part maudite, sachant cueillir au travers des images, ombres et reflets, les séquences de notre être le plus enfoui. Matière et mouvement s’offrent pour se cacher, déplaçant le sens, le dilatant à l’infini.
À regarder ces corps, je sens l’espace devenir sonore et inquiétant. Ils me demandent d’oublier l’harmonie, le sens commun du Beau, pour entrer dans des lieux de l’âme où chaque expérience est limite, est rupture. Là ou le corps qui s’est soustrait à tout projet qui le mystifierait, retourne à soi-même, comme source d’une connaissance désertée par la parole, là où il retrouve ses propres images dans la mémoire individuelle et collective.

En contrepoint à l’indicible impuissance à laquelle il a été obligé, le corps est livré à la seule matérialité, il se déforme pour assumer à l’intérieur de lui-même toutes les fonctions de l’érotisme et de la reproduction, nées d’un archétype imaginaire qui abandonne le « féminin » à la Terre, privée du Divin, et opposée au Ciel.