Ce navigateur ne supporte pas la mise en page de ce site

Travail autour de la poésie

Rainer Maria Rilke

Orphée, Eurydice, Hermès
1988

(…)
Et elle, elle marchait au bras de ce dieu,
son pas entravé par les longs bandeaux des morts,
incertaine, douce, sans impatience.
Plongée en elle-même comme un très haut espoir
elle ne pensait point à l’homme qui marchait devant elle
et non plus au chemin qui montait vers la vie.
Elle était en elle-même. Et sa mort
la remplissait comme une abondance.
Comme un fruit de douceur et de ténèbres,
elle était pleine de sa mort énorme
et neuve et ne comprenait rien.
(…)
Fusain & Lavis - hauteur 120cm
Seul qui éleva sa lyre…
2005

Seul qui éleva sa lyre
au milieu des ombres,
peut en pressentant
rendre l’hommage infini.
 
Seul qui avec les morts
a mangé du pavot, du leur,
n’égarera pas même
le son le plus léger.
 
Le mirage dans l’étang
a beau parfois se troubler ;
connais l’image.
 
Dans l’empire double
les voix se font
tendres et éternelles.
Basalte & bronze - 29x54x50