Orphée, Eurydice, Hermès 1988 (…) Et elle, elle marchait au bras de ce dieu, son pas entravé par les longs bandeaux des morts, incertaine, douce, sans impatience. Plongée en elle-même comme un très haut espoir elle ne pensait point à l’homme qui marchait devant elle et non plus au chemin qui montait vers la vie. Elle était en elle-même. Et sa mort la remplissait comme une abondance. Comme un fruit de douceur et de ténèbres, elle était pleine de sa mort énorme et neuve et ne comprenait rien. (…) |
Seul qui éleva sa lyre… 2005 Seul qui éleva sa lyre au milieu des ombres, peut en pressentant rendre l’hommage infini. Seul qui avec les morts a mangé du pavot, du leur, n’égarera pas même le son le plus léger. Le mirage dans l’étang a beau parfois se troubler ; connais l’image. Dans l’empire double les voix se font tendres et éternelles. |